Rhizome

L’arbre est une image mentale très présente, à grande valeur symbolique : un tronc ancré dans le sol par un système complexe de racines. Mais, il faut sortir du système de l’arbre unique et centralisateur, en imaginant un système autre : le rhizome.

Principes du rhizome

Connexion : « N’importe quel point d’un rhizome peut être connecté avec n’importe quel autre, et doit l’être » (Gilles Deleuze, Félix Guattari, Rhizome, p. 18).
Hétérogénéité :chaque élément du rhizome ne renvoie pas nécessairement à un élément de même nature.
Multiplicité : il n’existe pas d’unité qui serve de pivot ou qui divise. Une multiplicité est faite de dimensions, de grandeurs : si celles-ci se mettent à croître, elles changent de nature ; « les lois de combinaison croissent donc avec la multiplicité » (Gilles Deleuze, Félix Guattari, Rhizome, p. 22).
Rupture : « Un rhizome peut être rompu, brisé en un endroit quelconque, il reprend suivant telle ou telle de ses lignes et suivant d’autres lignes. » (Gilles Deleuze, Félix Guattari, Rhizome, p. 27) Cette coupure n’a pas nécessairement une signification particulière (elle est « asignifiante »). A partir de la coupure, le rhizome peut reprendre dans une direction inattendue : c’est la ligne de fuite ou de déterritorialisation, qui fait intégralement partie du rhizome.
Cartographie et décalcomanie : la logique de l’arbre est une logique du calque et de la reproduction. Le rhizome est, lui, de l’ordre de la carte : la carte est une interprétation et une expérimentation en prise sur le réel ; elle contribue à la connexion des éléments et dans cette optique, elle fait dès lors elle-même partie du rhizome. « A l’opposé des calques, le rhizome se rapporte à une carte qui doit être produite, construite, toujours démontable, connectable, renversable, modifiable, à entrées et sorties multiples, avec ses lignes de fuite. » (Gilles Deleuze, Félix Guattari, Rhizome, p. 62)




Réseau

Grille

Coupure

Carte

Machine abstraite